La défense de la cité est le premier des devoirs du citoyen. Il est vrai que l’accession à ce statut fût longtemps un privilège que l’on obtenait par le mérite, la sueur et parfois le sang. Dans l’antiquité telle qu’elle nous est décrite par Platon, les Grecs devenaient citoyens après un temps passé sous les armes au service de leur cité. A ce titre, bien qu’en France, ce statut soit dissocié de la participation au service national, il n’en demeure pas moins que la suspension du service militaire décidée par le président Chirac marqua un tournant majeur dans la manière d’appréhender la Défense au sein de la population française. Le retour à une armée exclusivement professionnelle fût en effet une première depuis la révolution française. Inspirés par le modèle antique, les révolutionnaires de la Ière République avaient pensé la Nation comme un peuple de citoyens en armes. Et c’est ce qui fit longtemps la grande force des armées révolutionnaires - et par la suite de la Grande Armée - face à leurs adversaires européens. Ces derniers employaient des soldats professionnels, parfois étrangers, qui se battaient pour un salaire selon la volonté de leur suzerain, quand les « soldats-citoyens » français se battaient pour la survie de leur Nation et la diffusion de leurs idéaux républicains. Les coalisés furent ainsi souvent stupéfaits par la motivation quasi mystique qui animait les troupes françaises à tous les échelons de la chaîne de commandement et leur permettait de marcher plus longtemps, plus vite et ainsi devancer l’adversaire sur le champ de bataille pour le combattre au moment favorable. Et comment en effet ne pas être frappé par le supplément d’âme de ces soldats français, à la lecture des Mémoires du Sergent Bourgogne, qui relate la campagne de Russie et le supplice indicible de l’interminable retraite, sans jamais formuler le moindre reproche ou manifester d’aigreur envers son Empereur ? La force morale des combattants est un paramètre souvent négligé lorsque l’on s’attache à mesurer la puissance d’une armée, qui certes s’évalue en masses humaine, mécanique, ou technologique, mais qui dépend avant tout de l’efficacité de ses structures de commandement et de la cohésion de l’ensemble derrière un idéal, un chef, ou une vision du monde. A ce titre, même si le soldat d’aujourd’hui demeure un citoyen presque comme les autres, la mutation de l’Armée française amorcée en 1996, pleinement justifiée à l’époque, constitua une réelle rupture sociologique dont les multiples conséquences furent certainement mal envisagées.
Il n’est donc pas surprenant d’observer, lors d’atteintes directes, humaines et tragiques aux fondamentaux de la République, deux décennies plus tard, la classe politique prôner à un retour du service national, comme solution aux fractures d’une société civile en perte de repères et d’identité. S’il est évident que ce retour au service est encore à l’état d’expérimentation sans définition précise ni cadre législatif, il est permis d’espérer que Service National Universel (SNU) ne constitue qu’une phase embryonnaire d’une forme de conscription plus ambitieuse, répondant à une soif d’engagement très prégnante au sein de la jeunesse. L’explosion des candidatures d’accès à la réserve militaire ou citoyenne, constatée à la suite des attentats de novembre 2015, est l’un des meilleurs signes que la jeunesse souhaite s’engager d’une manière ou d’une autre, dans la protection des Français sur le territoire. Il importe donc de réfléchir aux contours de cette nouvelle forme de service national, tout en répondant aux questions : « Quelle armée ? Pour quoi faire ? Face à quelles menaces ? A quel coût ? »
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause le modèle actuel d’armée professionnelle, bien équilibré et particulièrement adapté aux menaces extérieures, mais bien de le compléter tout en renforçant l’unité de la Nation, mise à mal par la succession sur un temps long de mesures idéologiques et sociologiques.
Pour aborder certaines problématiques, l’approche historique peut constituer une grille d’analyse très utile. En l’occurrence, l’organisation de l’armée Boer[1] de la fin du XIXe siècle, offre de nombreux éléments de réflexion.
Résultant de la nécessité pour les Afrikaners[2] de se prémunir contre les attaques de différentes tribus africaines ainsi que des velléités britanniques sur leurs territoires riches en minerais, l’armée Boer fût un formidable exemple de l’intégration réussie de peuples différents, originaires principalement des Pays-Bas, d’Allemagne et de France, mais solidement unis par une même croyance et une vision nationale commune. Elle constitue une parfaite illustration du caractère indissociable qui unit la notion de citoyenneté à celle de défense de la Nation. L’armée Boer, regroupant les hommes de l’Etat Libre d’Orange et du Transvaal, était organisée en une quarantaine de « Kommandos » (équivalents à des régiments comptant chacun entre 1000 et 3000 hommes). L’originalité de son organisation réside dans le fait que l’aménagement de l’armée était calqué sur le découpage administratif civil, répondant au besoin vital d’avoir la capacité d’effectuer une mobilisation rapide afin de se prémunir des attaques de tribus autochtones. Ainsi, le Kommando correspondait à un district (en général une ville). Chaque district était découpé en divisions (équivalentes à nos compagnies) placées sous les ordres d’un officier (« Veldkornet »), elles-mêmes découpées en sous-sections d’une vingtaine d’hommes. Chaque Veldkornet était responsable de l’entraînement des citoyens, du maintien de l’ordre dans son secteur, de la perception des impôts et de l’approvisionnement en armement et munitions. A ces combattants venaient s’ajouter des « Agterryers », responsables de la garde des chevaux pendant les combats, et des travaux de terrassement (tranchées…). Il s’agissait généralement d’employés de ferme noirs ou métis, mais aussi d’adolescents et vieillards boers. N’étant pas pourvu d’un uniforme, chaque soldat Boer était néanmoins doté d’un cheval, d’un fusil et ses munitions, et emportait sur lui une semaine de rations.
Lors de la seconde guerre des Boers, qui opposa ces derniers à la puissante armée britannique de 1899 à 1902, cette organisation se montra redoutablement efficace. Tout d’abord parce que les Boers combattaient sur un terrain qu’ils connaissaient parfaitement. Se battant pour la survie de leur Nation, ils disposaient d’une motivation bien supérieure à celle des soldats professionnels de la couronne. Tous les officiers étaient élus par leurs concitoyens, ce qui n’était certes pas gage de compétence, mais garantissait néanmoins une troupe unie derrière son chef. Combattants rustiques rompus à la vie au grand air dès le plus jeune âge, chasseurs par nature et redoutables tireurs, les Boers disposaient en outre de fusils modernes leur offrant un avantage tactique certain sur leurs assaillants.
Se déplaçant à cheval, mais combattant à pied depuis des positions souvent enterrées, ils savaient néanmoins faire preuve d’une grande mobilité et étaient capables de réagir rapidement en regarnissant au besoin une ligne de feu à l’endroit même où les Britanniques concentraient leur effort.
Enfin, s’approvisionnant essentiellement sur l’habitant, ils ne s’embarrassaient pas d’une logistique lourde, ce qui leur permettait de franchir d’immenses distances en peu de temps, sans nécessiter de longues phases de réapprovisionnement et de réarticulation. Par ailleurs, la souplesse d’organisation de l’armée Boer lui permit dès 1900, de basculer aisément vers une tactique de guérilla afin de faire face au déséquilibre croissant du rapport de force, les renforts britanniques arrivant en masse de tout l’empire. Côté britannique, il fallut en effet amener les effectifs à 450 000 hommes pour venir à bout d’une armée de paysans qui ne dépassa jamais 50 000 âmes. Et encore, cela ne fût suffisant qu’au prix de mesures terribles décidées par Lord Kitchener. Celui-ci décida la destruction pure et simple d’environ 40 bourgades et 30 000 fermes ainsi que la déportation d’un quart de la population, afin de couper les Boers de leurs sources d’approvisionnement. En parallèle, il fit établir sur l’ensemble du territoire un maillage de 8000 fortins reliés par des fils barbelés agrémentés de clochettes, dans le but de déceler les cavaliers Boers et contrarier leur mobilité.
Ce qu’il faut retenir de l’organisation de l’armée Boer, c’est que, par son efficacité, sa souplesse d’emploi et son adaptation au terrain, elle posa d’énormes difficultés à l’une des plus grandes armées du monde, qui n’obtint la victoire qu’après trois années de combat et par des moyens pour le moins condamnables.
Bien entendu, il ne s’agit pas de calquer le « modèle boer » sur la France, ne serait-ce qu’en raison de différences culturelles fondamentales ne le permettant pas. Car ce modèle comportait certains travers indissociables de ses qualités.
Une telle armée manquait cruellement de discipline quotidienne et les effectifs des Kommandos étaient beaucoup trop fluctuants. Il n’était pas rare en effet qu’un soldat décide de son propre chef de rentrer chez lui pour participer quelques jours aux travaux de la ferme. De même, la qualité du commandement était très inégale d’un Kommando à l’autre. Les Boers ne disposaient pas d’écoles de formation pour leurs cadres, et les chefs n’avaient souvent pour sens tactique que leur intuition, même si certains d’entre eux étaient bien conseillés par des aides de camp étrangers ayant auparavant servi au sein d’armées européennes. Enfin, le système électif de la chaine de commandement pouvait conduire à de fréquents changements de chefs au gré du ressenti de la troupe, dont on sait bien la versatilité lorsque les revers s’enchaînent, ou qu’une situation de crise exige temporairement un style de commandement plus ferme qu’à l’accoutumée.
Il s’agit donc ici de ne retenir que quelques aspects originaux et intéressants, puissent être transposables à notre Nation et notre époque. Car au fond, quel est le but du SNU, au-delà de la nécessité de rétablir par le brassage des populations impossible dans la vie civile, les prémices d’une unité nationale ?
Face au fameux « retour de la guerre », que l’on pressent pour les décennies à venir, il est évident que l’armée française, réduite qu’elle est à portion congrue, ne saurait répondre longtemps à une attaque massive. Et même s’il est vrai qu’en cas de grande guerre, la France serait très certainement partie intégrante d’une coalition internationale, il n’est toutefois pas totalement déplacé de réfléchir à un modèle permettant d’appréhender l’envahissement par une puissance extérieure de tout ou partie du territoire métropolitain. De même, il peut être intéressant de penser une organisation qui puisse faire face à des menaces endogènes. Qui aujourd’hui est en effet capable de dire ce que seront dans trente ans certaines zones dite « de non-droit » où bandes criminelles et extrémistes religieux vivent selon leurs propres lois ? Va-t-on vers une certaine forme revisitée de féodalisme, avec des bandes armées opérant en razzias dans les villes et villages avant de se replier dans leurs fiefs ?
Face à ces menaces, le modèle boer peut apporter quelques réponses, même s’il faut bien relever quelques limites. Tout d’abord, le modèle boer fonctionnait parce qu’il existait une volonté d’unité culturelle et une cohésion nationale extrêmement fortes au sein du peuple, qui compensaient le manque relatif de discipline militaire. De plus, les Boers, fréquemment attaqués par différentes ethnies africaines locales, considéraient l’organisation défensive de leur nation comme une nécessité vitale. Enfin, la culture des armes était profondément ancrée dans leur quotidien. Dès qu’il était en âge de monter à cheval, le jeune Boer était instruit à la discipline du tir, de par les nécessités de la chasse et de l’autodéfense. Tous ces éléments culturels rendent délicate l’application de ce modèle en France. Car force est de constater que l’unité culturelle est un concept de plus en plus friable au sein de notre société. La culture des armes y est quasi inexistante, et il n’est par ailleurs pas certain qu’il soit une bonne chose d’armer et entraîner certaines catégories de population dont le sentiment d’appartenance nationale semble plus qu’émoussé. Sur la question des uniformes, la société française et l’époque en général, seraient en faveur de l’adoption d’une tenue de service pour équiper de telles unités, ne serait-ce qu’en termes d’image. Sur ce plan, les Français seraient particulièrement sensibles au fait que ces troupes ne puissent être associées à tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à une milice. A cet effet, il est essentiel que ces unités soient équipées à l’identique de l’armée d’active et commandées par des militaires professionnels.
Mais faisons un effort de vision prospective, et projetons-nous en 2045, dans une ville française de taille moyenne. Paul a 30 ans et travaille comme ingénieur en cybersécurité dans une entreprise partenaire de l’Etat. Il fait partie de cette première classe d’âge à avoir suivi le Parcours Citoyen Nouvelle Génération (PCNG). A partir du collège, il a ainsi bénéficié du programme « défense et sécurité », autrefois optionnel et rendu obligatoire dès 2026, où il a appris la création du Service de la Garde Nationale (SGN). Après avoir obtenu son baccalauréat, comme tous les jeunes gens de sa génération, il effectue donc son année de service national. Etant volontaire et jugé physiquement apte, il rejoint le SGN, quand d’autres s’orientent vers le Service Civique National (SCN), second volet de la nouvelle conscription visant à recréer du lien dans la société en affectant les jeunes pour une durée d’un an dans des unités d’aide à la personne, des administrations en déficit de personnel, ou des structures de type EHPAD. Après 3 mois de formation initiale et d’aguerrissement conduits exclusivement en extérieur, il sert pendant 6 mois dans l’unité rattachée à son canton. Son quotidien se compose de patrouilles en ville, visant à rassurer une population inquiète de voir qu’en plus de la menace terroriste, de petits groupes armés extrêmement violents et déterminés se livrent à des pillages dans les villages. Le soir, lorsqu’il n’est pas de service, Paul rejoint son domicile et reste joignable via son téléphone portable crypté. En effet, le SGN ne dispose pas de casernes mais simplement d’antennes où sont stockés l’armement et les munitions et où se trouve la partie administrative de chaque compagnie cantonale ainsi que les véhicules, principalement des quads et des motocross. Dans les faits, les compagnies sont composées pour moitié d’un noyau dur permanent de jeunes gens effectuant leur service national, l’autre partie étant constituée de réservistes ayant souhaité poursuivre leur volontariat. Ces réservistes, dont Paul fait aujourd’hui partie, participent aux patrouilles sur leur temps libre et selon un système de rotations à raison de 3 à 5 jours par mois en moyenne. Le tout est commandé par des officiers d’active, secondés par des sous-officiers de réserve, dont il fait partie, ayant suivi une formation de chef de groupe à l’école nationale des sous-officiers. Paul affectionne particulièrement ces périodes de réserve, où il reste au contact de la jeunesse et peut transmettre tout ce qu’il a appris. En tant que chef de groupe, il est en charge d’une dizaine de jeunes appelés, répartis sur 3 quads et 7 motocross. Cela leur permet d’être très mobiles et de s’affranchir au besoin des routes et des chemins pour rejoindre un poste d’observation de circonstance ou mener une infiltration dans les bois. Les quads assurent le soutien logistique du groupe et l’un d’entre eux est équipé d’une arme d’appui de calibre 12,7 mm, particulièrement précieuse et dissuasive en cas de lutte contre des groupes armés. Paul avait participé 4 ans plus tôt à une manœuvre d’interception de l’un de ces groupes armés effectuant une razzia dans un hameau voisin de son canton. Sa compagnie avait réussi à encercler les brigands qui avaient fini par se rendre face à la puissance de feu affichée. Cet événement avait été son baptême du feu. Il était très fier de la rapidité avec laquelle son groupe avait réagi et avait mis en place son dispositif, et de l’attitude de chacun de ses camarades. C’était l’une des premières fois que le SGN marquait son efficacité, que l’on pouvait entre autres attribuer à la parfaite connaissance du terrain de Paul et ses camarades, qui s’étaient régulièrement entrainés dans les parages et en connaissaient le moindre sentier. De manière indiscutable, l’ancrage territorial de ces compagnies cantonales avait prouvé à tous ses détracteurs que la Nation était désormais prête à se défendre, y compris contre un envahisseur autrement plus fort que ces bandits. Car le but de ces compagnies cantonales était aussi de faciliter l’entrée du peuple en résistance en cas de défaite militaire contre un adversaire supérieur. En s’entrainant régulièrement aux techniques de guérilla, et demandant peu de soutien logistique, elles avaient la capacité de harceler une armée d’occupation dans la durée tout en bénéficiant d’une structure de commandement éprouvée.
Si cette évocation, purement prospective, peut faire sourire ou sembler saugrenue, coûteuse ou irréaliste, il faut néanmoins comprendre que l’unité de la France ne se reconstruira sans doute sans l’apport du service national. Mais la société française a changé ; de ce fait, le reconstruire à l’identique de ce qu’il était serait une erreur et nécessiterait un temps considérable, à la fois pour bâtir des casernes en nombre suffisant, et pour former l’encadrement nécessaire à l’absorption d’une classe d’âge. En outre, on a tendance à oublier aujourd’hui que le service national n’était plus égalitaire depuis bien longtemps, et que le brassage social tant vanté de nos jours n’est qu’une représentation bien romantique de ce qu’a pu être en réalité la conscription.
Cependant, il n’est pas de meilleur ciment, pas de meilleur catalyseur des énergies que la sueur, et ce quel que soit le niveau auquel on se place. Il n’y a que la souffrance dans l’épreuve que l’on surmonte collectivement, qui puisse créer des nœuds invisibles mais indestructibles entre les êtres. Il n’est que la douleur qui permette d’oublier les préjugés afin de se concentrer sur l’essentiel, à savoir la survie, le franchissement d’un obstacle. Elle gomme les différences sociales ou physiques, se moque des convictions religieuses et de la couleur de peau, car seule l’union des corps permet de vaincre l’obstacle. Que font aujourd’hui la plupart des équipes nationales de rugby avant une coupe du monde ? Elles passent deux semaines dans un centre d’entrainement commando, car chacun y rencontre la peur (du vide, du confinement…), le froid, la fatigue, et ne les surmonte que par la force du groupe, qui en sort renforcé. Que fait une entreprise qui souhaite renforcer sa cohésion ? Elle organise un séminaire intercatégoriel où l’on va sauter à l’élastique, ou bien participer à des pistes d’accrobranches, à une tyrolienne… en bref, où l’on va s’opposer à ses réflexes reptiliens et affronter sa peur de mourir, en s’ouvrant aux autres, et en partageant des épreuves communes qui sortent chacun de sa zone habituelle de confort. Pourquoi en serait-il autrement à l’échelle de la Nation ?
Notre époque ne connaît quasiment plus aucun brassage et il ne faut pas s’étonner que certains de nos « quartiers » deviennent des ghettos et des zones de non-droit. Il s’agit donc à présent de bousculer nos habitudes et de nous souvenir que la situation que nous connaissons aujourd’hui est finalement très nouvelle et extrêmement courte au regard de l’ensemble de l’histoire de France. Et pourtant, que de ravages sur notre identité en seulement vingt ans d’apartheid économique et culturel provoqués entre autres choses par la disparition du service national ! Aussi, n’ayons pas peur de développer des projets de société audacieux, car l’unité de notre société est in fine la clef de voute de notre Nation, telle qu’elle est décrite dans le Dictionnaire de la langue française, à savoir, « un ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle) et constituant une entité politique ».
[1] Boer : paysan Afrikaner.
[2] Afrikaner : Population sud-africaine blanche, protestante (calviniste) d’origine néerlandaise, allemande, française (Huguenots) et scandinave, s’exprimant en Afrikaans (langue dérivée du Néerlandais du XVIIe siècle), venue s’installer en Afrique australe comme sur une « terre promise » afin d’y fonder une communauté à l’écart des dérives du modernisme et en accord avec les préceptes chrétiens.